korcare o ic fare
Primus registratum
Re: Liceu francez ne Korce!
Le XXe siècle
Le 28 novembre 1912, après presque cinq siècles d'occupation ottomane, l'Albanie accède finalement à l'indépendance, mais cela soulève de nombreux problèmes dans une péninsule balkanique déchirée par la guerre. Le 17 décembre s'ouvre à Londres la conférence des ambassadeurs des six grandes puissances afin d'examiner le statut international de l'Albanie. Celle-ci est reconnue, le 29 juillet 1913, comme «principauté souveraine héréditaire et neutre sous la garantie des grandes puissances». Sa superficie est limitée à 28 000 km², et laisse en dehors de ses frontières toute la région du Kosovo, cédée à la Serbie. Le nouveau roi choisi pour l'Albanie est un prince allemand, Guillaume de Wied (1876-1945), ignorant tout du pays, et dont le règne durera seulement 6 mois.
À la fin de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle elle fut successivement envahie par les armées des deux camps, l'Albanie retrouve une éphémère indépendance. La conférence de la paix, à Paris, reconnaît son statut international et elle est admise à la Société des Nations le 17 décembre 1920. La conférence des ambassadeurs de quatre pays (France, Italie, Japon et Royaume-Uni), chargée de fixer les frontières, restitue à l'Albanie les villages d'Épire du Nord, mais laisse au Monténégro les localités revendiquées par l'Albanie.
Les premières élections de l'Albanie indépendante se déroulent en avril 1921, opposant les conservateurs, rassemblés autour du parti progressiste, et les réformateurs organisés autour du parti populaire, dont l'un des dirigeants est l'évêque et écrivain Fan S. Noli (1882-1965). C'est à cette époque qu'intervient Ahmet bey Zogu (1895-1961), grand féodal de la région de Mati et membre du parti populaire. Ministre de l'Intérieur, puis Premier ministre (décembre 1922), il forme un nouveau gouvernement, qui démissionne deux ans plus tard face à l'opposition organisée derrière Fan Noli et Avni Rustemi. Le 16 juin 1924 est formé le gouvernement démocratique et libéral dirigé par Fan Noli, qui tente, en six mois, des réformes importantes afin de faire passer le pays du stade féodal à une démocratie (au sens que le président américain Wilson entendait donner à ce terme). Mais Ahmet Zogu, soutenu par les Yougoslaves, prépare une intervention militaire et s'empare de nouveau du pouvoir : le 31 janvier 1925, il est élu président de la République proclamée par l'Assemblé constituante. Le 1er septembre 1928, il se proclame roi d'Albanie, sous le nom de Zog Ier, et fait élaborer une nouvelle législation inspirée du droit européen; il promulgue un code civil, un code pénal et un code commercial, et entame une importante réforme agraire qui échoue devant les réticences des grands propriétaires terriens. Mais il s'enfonce dans les dettes envers l'Italie fasciste, qui exerce une influence politique et économique croissante en Albanie.
Le 7 avril 1939, Mussolini adresse à l'Albanie un ultimatum, suivi d'un bombardement; le pays est envahi par les troupes fascistes, tandis que le roi Zog s'enfuit avec sa famille. Le 12, une prétendue assemblée constituante réunie à Tirana offre le gouvernement à Victor-Emmanuel III, qui s'arroge le titre de roi d'Albanie; sous la fiction d'une union personnelle, c'est une annexion pure et simple de l'Albanie par l'Italie. Le Duce impose les lois fascistes et, dès le début de la Seconde Guerre mondiale, s'applique à créer la Grande Albanie, territoire dont les frontières correspondaient aux limites ethniques du peuple albanais et qui englobait le Kosovo, la Macédoine et la Tchamerie. Toutefois, la résistance albanaise s'organise autour du parti communiste d'Albanie, sous la direction d'Enver Hoxha et en liaison avec le mouvement de Tito en Yougoslavie. En septembre 1942, la Conférence de libération nationale regroupe communistes et nationalistes de diverses tendances et donne naissance au Front de libération national (FLN). Après la capitulation de l'Italie, le 8 septembre 1943, le pays subit l'occupation nazie, bien plus sanglante que celle des fascistes italiens. Le 28 novembre 1944, toute l'Albanie est libérée et en janvier 1946, la république populaire d'Albanie est proclamée. Derrière le «rideau de fer», le pays s'engage dans le camp socialiste.
Le XXe siècle
Le 28 novembre 1912, après presque cinq siècles d'occupation ottomane, l'Albanie accède finalement à l'indépendance, mais cela soulève de nombreux problèmes dans une péninsule balkanique déchirée par la guerre. Le 17 décembre s'ouvre à Londres la conférence des ambassadeurs des six grandes puissances afin d'examiner le statut international de l'Albanie. Celle-ci est reconnue, le 29 juillet 1913, comme «principauté souveraine héréditaire et neutre sous la garantie des grandes puissances». Sa superficie est limitée à 28 000 km², et laisse en dehors de ses frontières toute la région du Kosovo, cédée à la Serbie. Le nouveau roi choisi pour l'Albanie est un prince allemand, Guillaume de Wied (1876-1945), ignorant tout du pays, et dont le règne durera seulement 6 mois.
À la fin de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle elle fut successivement envahie par les armées des deux camps, l'Albanie retrouve une éphémère indépendance. La conférence de la paix, à Paris, reconnaît son statut international et elle est admise à la Société des Nations le 17 décembre 1920. La conférence des ambassadeurs de quatre pays (France, Italie, Japon et Royaume-Uni), chargée de fixer les frontières, restitue à l'Albanie les villages d'Épire du Nord, mais laisse au Monténégro les localités revendiquées par l'Albanie.
Les premières élections de l'Albanie indépendante se déroulent en avril 1921, opposant les conservateurs, rassemblés autour du parti progressiste, et les réformateurs organisés autour du parti populaire, dont l'un des dirigeants est l'évêque et écrivain Fan S. Noli (1882-1965). C'est à cette époque qu'intervient Ahmet bey Zogu (1895-1961), grand féodal de la région de Mati et membre du parti populaire. Ministre de l'Intérieur, puis Premier ministre (décembre 1922), il forme un nouveau gouvernement, qui démissionne deux ans plus tard face à l'opposition organisée derrière Fan Noli et Avni Rustemi. Le 16 juin 1924 est formé le gouvernement démocratique et libéral dirigé par Fan Noli, qui tente, en six mois, des réformes importantes afin de faire passer le pays du stade féodal à une démocratie (au sens que le président américain Wilson entendait donner à ce terme). Mais Ahmet Zogu, soutenu par les Yougoslaves, prépare une intervention militaire et s'empare de nouveau du pouvoir : le 31 janvier 1925, il est élu président de la République proclamée par l'Assemblé constituante. Le 1er septembre 1928, il se proclame roi d'Albanie, sous le nom de Zog Ier, et fait élaborer une nouvelle législation inspirée du droit européen; il promulgue un code civil, un code pénal et un code commercial, et entame une importante réforme agraire qui échoue devant les réticences des grands propriétaires terriens. Mais il s'enfonce dans les dettes envers l'Italie fasciste, qui exerce une influence politique et économique croissante en Albanie.
Le 7 avril 1939, Mussolini adresse à l'Albanie un ultimatum, suivi d'un bombardement; le pays est envahi par les troupes fascistes, tandis que le roi Zog s'enfuit avec sa famille. Le 12, une prétendue assemblée constituante réunie à Tirana offre le gouvernement à Victor-Emmanuel III, qui s'arroge le titre de roi d'Albanie; sous la fiction d'une union personnelle, c'est une annexion pure et simple de l'Albanie par l'Italie. Le Duce impose les lois fascistes et, dès le début de la Seconde Guerre mondiale, s'applique à créer la Grande Albanie, territoire dont les frontières correspondaient aux limites ethniques du peuple albanais et qui englobait le Kosovo, la Macédoine et la Tchamerie. Toutefois, la résistance albanaise s'organise autour du parti communiste d'Albanie, sous la direction d'Enver Hoxha et en liaison avec le mouvement de Tito en Yougoslavie. En septembre 1942, la Conférence de libération nationale regroupe communistes et nationalistes de diverses tendances et donne naissance au Front de libération national (FLN). Après la capitulation de l'Italie, le 8 septembre 1943, le pays subit l'occupation nazie, bien plus sanglante que celle des fascistes italiens. Le 28 novembre 1944, toute l'Albanie est libérée et en janvier 1946, la république populaire d'Albanie est proclamée. Derrière le «rideau de fer», le pays s'engage dans le camp socialiste.