Re: Cfare mendoni per thenien e Volterit, Voltaire?
Car des hôtes intéressés,
De la faim nous voyant pressés,
D’une façon plus que frugale,
Dans une cuisine infernale,
En nous empoisonnant, nous volaient nos écus.
O siècle différent du temps de Lucullus!
« Des chemins affreux, mal nourris, mal abreuvés; ce n’était pas tout: nous essuyâmes encore bien des accidents; et il faut assurément que notre équipage ait un air bien singulier, puisqu’en chaque endroit où nous passâmes on nous prit pour quelque chose d’autre.
Les uns nous prenaient pour des rois;
D’autres, pour des filous courtois;
D’autres, pour gens de connaissance.
Parfois le peuple s’attroupait,
Entre les yeux nous regardait
En badauds curieux remplis d’impertinence.
Ces scélérats nous épiaient;
D’un oeil le passeport lisaient
De l’autre lorgnaient notre bourse.
L’or, qui toujours fut de ressource,
Par lequel Jupin jouissait
De Danaé, qu’il caressait;
L’or, par qui César gouvernait
Le monde, heureux sous son empire;
L’or, plus dieu que Mars et l’Amour;
Ce même or sut nous introduire
Le soir dans les murs de Strasbourg. »
memoire de Voltaire .PORTRAIT DE VOLTAIRE.
« M. de Voltaire est au-dessous de la taille des grands hommes, c’est-à-dire un peu au-dessous de la médiocre; je parle à un naturaliste; ainsi point de chicane sur l’observation; il est maigre, d’un tempérament sec; il a la bile brûlée, le visage décharné, l’air spirituel et caustique, les yeux étincelants et malins. Tout le feu que vous trouvez dans ses ouvrages, il l’a dans son action; vif jusqu’à l’étourderie, c’est une ardeur qui va et vient, qui vous éblouit et qui pétille. Un homme ainsi constitué ne peut pas manquer d’être valétudinaire; la lame use le fourreau. Gai par complexion, sérieux par régime, ouvert sans franchise, politique sans finesse, sociable sans amis, il sait le monde et l’oublie. Le matin Aristippe, et Diogène le soir, il aime la grandeur et méprise les grands; est aisé avec eux, contraint avec ses égaux. Il commence par la politesse, continue par la froideur, finit par le dégoût. Il aime la cour et s’y ennuie; sensible sans attachement, voluptueux sans passion, il ne tient à rien par choix et tient à tout par inconstance, raisonnant sans principes; sa raison a ses accès, comme la folie des autres. L’esprit droit, le coeur injuste, il pense et se moque de tout. Libertin sans tempérament, il sait aussi moraliser sans moeurs; vain à l’excès, mais encore plus intéressé, il travaille moins pour la réputation que pour l’argent; il en a faim et soif. Enfin il se presse de travailler pour se presser de vivre. Il était fait pour jouir, il veut amasser, voilà l’homme.
« Voici l’auteur. Né poète, les vers lui coûtent trop peu. Cette facilité lui nuit, il en abuse et ne donne presque rien d’achevé. Écrivain facile, ingénieux, élégant: après la poésie, son métier serait l’histoire, s’il faisait moins de raisonnements et point de parallèles, quoiqu’il en fasse quelquefois d’assez heureux.
« M. de Voltaire, dans son dernier ouvrage, a voulu suivre la manière de Bayle; il tâche de le copier en le censurant; on a dit depuis longtemps que, pour faire un écrivain sans passion et sans préjugé, il faudrait qu’il n’eût ni religion ni patrie; sur ce pied-là, M. de Voltaire marche à grands pas vers la perfection. On ne peut d’abord l’accuser d’être partisan de sa nation, on lui trouve au contraire un tic approchant de la manie des vieillards: les bonnes gens vantent toujours le passé, et sont mécontents du présent. M. de Voltaire est toujours mécontent de son pays et loue avec excès ce qui est à mille lieues de lui. Pour la religion, on voit bien qu’il est indécis à cet égard; sans doute il serait l’homme impartial qu’on cherche, sans un petit levain d’antijansénisme un peu marqué dans ses ouvrages.
« M. de Voltaire a beaucoup de littérature étrangère et française, et de cette érudition mêlée qui est si fort à la mode aujourd’hui. Politique, physicien, géomètre, il est tout ce qu’il veut, mais toujours superficiel et incapable d’approfondir. Il faut pourtant avoir l’esprit bien délié pour effleurer comme lui toutes les matières. Il a le goût plus délicat que sûr; satirique ingénieux, mauvais critique, il aime les sciences abstraites et l’on ne s’en étonne point; l’imagination est son élément, mais il n’a point d’invention, et l’on s’en étonne. On lui reproche de n’être jamais dans un milieu raisonnable, tantôt philanthrope, tantôt satirique outré. Pour tout dire, en un mot, M. de Voltaire veut être un homme extraordinaire, il l’est à coup sûr.
Non vultus, non color unus.
nuk pata kohe qe ta perkthej kush e kupton ta lexoje dhe perpra se te shprehin nje mendim mbi te famshmin Volter .
Theniet e tij jane edhe sot realitet ne nje bote ku edukata eshte lluks dhe nuk ka me nje(maniere d'etre)mynyre te qenuri!!!! kjo eshte dilema e kohes tone ????